Quelles sont les politiques d’action sociale mises en œuvre afin de favoriser la prévention des personnes âgées ? Comment sont-elles déployées ?
La prévention des personnes âgées : Les actions de la CNAV
Vieillir et atteindre un âge avancé est évidemment une chance. C’est également et malheureusement synonyme de perte d’autonomie pour la grande majorité des seniors. Si l’on dit communément que tout le monde n’est pas égal devant l’âge, il n’en reste pas moins vrai qu’elle correspond à une mobilité réduite, à des problèmes de santé parfois et pour certains le spectre de maladies neurodégénératives.
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La CNAV et ses actions
Les statistiques prouvent que le seuil de 65 ans est celui des personnes en bonne santé. Au-delà de cet âge, des pathologies diverses, de la perte d’autonomie viennent invariablement frapper les plus âgés. De façon à assurer la prévention personnes âgées dans de bonnes conditions, la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) conduit une politique visant à sécuriser les personnes âgées relevant des GIR 5 et 6.
C’est donc de la responsabilité de la Caisse de retraite de conduire des actions en faveur des seniors autonomes alors que ce sont les départements qui se chargent du volet de la dépendance. Selon la grille AGGIR correspondant aux Groupes Iso Ressources, il s’agit de personnes qui ne présentent pas de perte d’autonomie et peuvent prétendre au maintien à domicile.
Les dispositions initiées visent à apporter un soutien à des personnes en situation économique ou sociale précaire avec un pouvoir d’achat limité. Il paraît en effet plus judicieux et plus économique de favoriser l’autonomie de ces personnes plutôt que de les conduire vers des solutions d’hébergements en ehpad par exemple. La CNAV déploie en direction de ces seniors des dispositifs afin de leur faciliter l’accès à internet ou à des résidences autonomie. Comment cela fonctionne-t-il et comment participer à ces actions ?
La fracture numérique, un fléau qui peut être combattu
Si les seniors peuvent être atteints par des pathologies, il est un mal qui les touche en profondeur. Ce que l’on appelle l’illectronisme ou encore illettrisme informatique les frappe de plein fouet. Il faut rappeler que près d’un quart des Français déclarent avoir des difficultés avec la sphère numérique.
Ce taux est de près 60% pour les personnes de plus de 70 ans. Il faut ajouter que près de 70% d’entre elles ne disposent pas d’équipement. Ils ne peuvent donc pas se former en autodidacte. C’est en conséquence un enjeu de société que la CNAV a décidé de relever en facilitant l’accès à internet et aux outils numériques à ces seniors. Pour ce faire et combler les lacunes, voire l’appréhension de ce public, des ateliers sont organisés. Ceux-ci ont pour objectifs de permettre d’améliorer la prise en charge des démarches administratives et de consolider le lien avec les familles.
Maîtriser les nouveaux outils est en effet un atout majeur pour le maintien à domicile des seniors autonomes. Depuis cinq ans, ces ateliers ont rencontré un véritable succès et permis de rassembler plus de 60 000 personnes. Les thèmes abordés ne concernent pas seulement le monde numérique mais également le sujet des résidences autonomie est abordé. Cela permet de dédramatiser des situations et éviter des chocs psychologiques pour de futurs résidents.
La résidence autonomie : une solution salutaire
La loi d’adaptation de la société de la société au vieillissement a mis l’accent sur la résidence autonomie. Celle-ci se trouve à mi-chemin entre le logement privé et l’ehpad. La CNAV s’inscrit comme un partenaire de choix pour mettre à la disposition des seniors autonomes des logements décents.
Son action se concrétise par :
- Un programme de rénovation et d’adaptation de ces habitats souvent dégradés. Des dispositifs de prêts et de subventions peuvent couvrir jusqu’à 50% du coût des travaux ;
- Une politique d’animation de la vie sociale dans ces résidences avec des professionnels ;
- La mise en place d’ateliers PRIF déjà évoqués ;
- La possibilité de bénéficier d’aide à domicile mutualisée.
Ces avantages favorisent le bien-être des occupants de ces résidences autonomie rénovées et présentent des services tout à fait intéressants pour des seniors. Pour ce qui concerne la mutualisation l’aide à domicile, elle est accessible au terme d’une évaluation. Celle-ci consiste à mesurer les besoins du senior afin d’y répondre le mieux possible.
Des logements conçus pour prévenir les dangers
Enfin, la prévention personnes âgées se concrétise également par l’adaptation des résidences aux risques d’accidents du quotidien. Les escaliers sont plus accessibles avec des rampes adaptées et dans les logements individuels, des dispositifs sont installés pour éviter les chutes autres inconvénients. Il faut rappeler que la perte d’équilibre avec en corollaire la chute est un des accidents les plus fréquents chez les personnes âgées.
La CNAV dispose d’ores et déjà de 5 000 logements avec 30 bailleurs sociaux conventionnés. Cela représente un parc de logements assez important pour accueillir des seniors autonomes dans des résidences seniors. Ces résidences proposent des services qui répondent à leurs attentes.
La Caisse de Retraite s’impose comme un allié pour maintenir les seniors dans des conditions de vie dignes, voire stimulantes.
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Janique BARBET, experte en hébergement pour seniors – Ascelliance Retraite
