Du répit pour les aidants !
Les aidants, ce sont ces proches qui décident de consacrer du temps pour leurs parents âgés ou atteints de maladies qui les rendent partiellement dépendants. Cet engagement est le plus souvent accompagné par la mise en sourdine de nombreuses activités et la première, leur emploi.
Selon des sources très bien informées, il y a entre 8,3 ou 11 millions d’aidants en France. Ce chiffre fluctue en fonction de ce qui est considéré comme aidant familial enregistré ou non. Ces aidants éprouvent des difficultés au quotidien, que ce soit pour assumer parfaitement une aide auprès de leurs proches ou pour éviter un isolement préjudiciable.
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Quelles sont leurs difficultés au quotidien ?
Quelles sont les solutions afin de donner du répit pour les aidants ?
Une situation compliquée pour des aidants motivés
Malgré leur motivation et leur bienveillance, de nombreux aidants sur les 11 millions qui font le choix d’être des soutiens pour leurs parents, font part de leurs difficultés. Il faut savoir que 57% des aidants sont des femmes. Cela contribue également à les écarter de la vie professionnelle et d’une éventuelle émancipation financière.
Des aidants épuisés !
Stress, fatigue, burnout sont aussi des conséquences recensées auprès de ces aidants.
Les chiffres sont éloquents :
- 44 % d’entre eux déclarent avoir des difficultés à concilier leur vie professionnelle avec leur statut d’aidant ;
- 43 % ressentent des implications négatives dans leur vie personnelle et familiale. Ils consacrent moins de temps à leur propre famille ou relations et deviennent plus sujets à l’isolement ou la solitude ;
- 75 % déclarent éprouver de la fatigue et du stress dus à leur rôle d’aidant ;
- Trois quarts des sondés se vouent en moyenne seize heures par semaine à la personne aidée.
Cette situation provoque des conséquences importantes sur leur vie professionnelle.
- Ces aidants sont moins impliqués dans leur vie professionnelle qu’ils mettent en retrait.
- Pour la grande majorité d’entre eux, ils dépensent en moyenne plus de 2000 € par an en frais de transport, frais de santé, aménagement du domicile pour le rendre plus accessible, aide à domicile, …
Ce constat démontre que le rôle des aidants, s’il permet de réaliser des milliards d’économies à la société n’est pas récompensé à sa juste valeur. Car, ce sont en effet ces aidants qui permettent le maintien à domicile de personnes souffrant de maladies neurovégétatives comme Alzheimer par exemple.
Ces personnes apportent une présence de 6 heures par jour en moyenne pour des pathologies importantes. Il faut en conséquence, trouver des moyens efficaces de soulager ces aidants et leur permettre de « prendre congé » pendant quelque temps de leur rôle.
Pour mieux comprendre les aidants, nous vous conseillons également ce livre :
Quelles sont les perspectives ?
Pourquoi tardent-elles à être mises en place ?
Le « baluchonnage » venu outre-Atlantique
Les Québécois sont souvent très innovateurs pour ce qui concerne des mesures de protection sociale. Face aux situations de dépendance des personnes âgées et afin de les maintenir à leur domicile, ils ont expérimenté le « baluchonnage ».
Comme toujours avec ces Français d’outre-Atlantique, le terme employé est évocateur. On retrouve évidemment la mention faite au baluchon. Il s’agit de procurer aux aidants quelques jours de répit en confiant la personne à domicile à un personnel vraiment formé et compétent. Cette solution rencontre un enthousiasme tout à fait mérité au Québec. Les retours sur expérience sont très positifs.
Malheureusement, cette solution ne parvient à être institutionnalisée en France. En effet, elle requiert des personnes sur des périodes de travail trop longues. En effet, le droit du travail ne prévoit pas des périodes allant au-delà de 13 heures d’affilée. Certains pays européens ont fait le choix d’engager des personnels aide-soignant venus de pays limitrophes mais ce n’est pas le cas en France.
Quelles sont les raisons de cette réticence à mettre en place ce qui est rebaptisé « le relayage » en France ?
Le répit pour les aidants n’est pas encore au goût du jour
Les ehpad prennent souvent le relais pour prendre en charge les personnes âgées en perte d’autonomie ou déficientes. Leurs effectifs sont parfois insuffisants. Le suivi des résidents en ehpad est différent du domicile.
Le baluchonnage à quel coût ?
Au Québec, la mesure de « baluchonnage » peut être se déclencher pour une période d’au moins 4 jours. Cela permet aux aidants de se ressourcer et de sortir d’une situation souvent pesante au quotidien. Le premier frein à la mise en place de ce fonctionnement en France est comme toujours la prise en charge financière.
Alors que pour les Québécois, une journée de « baluchonnage » représente un coût de 11 dollars, en France, elle revient à 400 euros. Ce différentiel très important empêche que ce système ne soit à la portée des aidants dans un avenir proche. Des tests sont pourtant expérimentés en France. Les résultats sont prometteurs. Ils pourraient conduire à la systématisation de l’offre de relayage.
En attendant, si 86 % des Français trouvent que le rôle des aidants n’est pas suffisamment valorisé, les avantages à assumer ce rôle, pourtant essentiel, ne sont pas effectifs. Ils attendent encore leur part de répit légitime.